UNE HISTOIRE DES "PERALME"

(Drusacco - La Grand'Combe - Donora)

Par Alain PINAUD

 

Cela commence comme de banales recherches généalogiques, chose rendue très facile aujourd'hui avec en France, la mise en ligne sur Internet des données de la plupart des archives départementales : registres des paroisses, état-civil, recensements, plans cadastraux... De nombreux sites proposent souvent, moyennant rémunération, de nous aider dans cette tâche, en France comme aux États-Unis ; d'autres - et c'est ceux-là que je privilégie - le font dans un but totalement désintéressé. C'est notamment le cas de "géné30" en France (site gardois que fait fonctionner une équipe formidable de bénévoles), qui m'a permis, sans avoir besoin de me déplacer dans les mairies concernées ou aux archives départementales du Gard (non pas que cet exercice me rebute : au contraire, on y fait souvent de belles rencontres, sans parler du plaisir de se plonger dans d'anciens registres) et, en un temps considérablement réduit, de dresser une généalogie complète des personnes recherchées.

 

 J'ai néanmoins eu, à plusieurs reprises, à me rendre dans le Piémont, aux archives épiscopales d'Ivréa. J'ai profité de l'opportunité qui m'était offerte pour découvrir - avec quel bonheur- une région que je ne connaissais pas, et de perfectionner, par la même occasion, le peu d'italien qui sommeillait en moi depuis le lycée. Grâce à Internet toujours, j'ai pu rassembler, sur différents sites de généalogies américains ou français, des tas de dossiers et documents sur l'histoire de la mine dans le bassin de la Grand'Combe, les journaux de marche et opérations des unités durant la 1ère guerre mondiale...

Mais c'est véritablement la lecture de deux ouvrages : Le Minière dei Baduj di Traversella (Ivrea 1988) et Storia di una Comunità alpina nell'alta Valchiusella (éditions GEST.AR.TUR Traversella),

tous deux écrit par Guglieimo Berattino, qui ont été déterminants dans mon travail. J'ai ainsi pu donner un cadre géographique, historique, socio-économique aux premiers protagonistes Piémontais de cette saga familiale.

Voilà quelques pistes ouvertes, essayons maintenant de remettre tout cela dans le bon ordre, et surtout, de connaître enfin ces personnes dont nous allons parler.

Le nom de famille est Péralme, que l'on verra orthographié : Peralma, Péralme ou Peralme (prononcé piralmi aux U.S.A.), au gré de l'histoire et des pays traversés.

 

Marie-Reine Péralme était mon arrière-grand-mère paternelle. Sa famille, originaire du Piémont, émigra en France au tout début du XIXe siècle, dans un premier temps, pour ensuite émigrer définitivement aux U.S.A. à la fin de ce même siècle. Aujourd'hui, deux des derniers descendants vivent toujours aux U.S.A. et sont âgés de 50 et 89 ans. En France, tout au moins à ma connaissance, il ne reste plus personne de cette branche, même si le nom de Péralme (ou Peralma) peut se rencontrer encore aujourd'hui. En Italie, dans la région d'origine, une famille Peralma vit non loin du berceau familial, mais aucun lien de parenté direct n'a à ce jour pu être établi. Il sera intéressant, le moment

venu, d'approfondir la question...

Nous avons entrepris, Lynne (une des derniers "Américains") et moi, d'établir la généalogie de sa famille (et aussi un peu la mienne par les liens privilégiés qui nous unissaient, ma grand-mère (la fille de Marie-Reine) et moi-même, son unique petit-fils). Chacun de notre côté, puis enfin en 2010, date de mon premier voyage aux U.S.A., nous avons réussi à "faire renaître" des centaines de Péralme, depuis le Piémont au XVIIe siècle, jusqu'au XXe aux USA. Ce point de départ italien, nous l'avons cherché longtemps, ne sachant pas vraiment quand et où le situer. C'est au détour d'un acte civil de 1817, dans le Gard, que le nom est apparu pour la première fois : Drusacco. C'est un petit village de la Valchiusella, aujourd'hui rattaché à Vico-Canavese, près d'Ivrea. Non loin de là, se trouve Traveisella, célèbre pour ses mines de fer. Ce n'est donc pas par hasard si ces Piémontais sont venus s'installer dans la région de la Grand'Combe, le plus important bassin minier du sud de la France.

Et ce n'est donc pas, non plus, un hasard, si les premiers à avoir émigré aux U.S.A, l'étaient en temps que mineurs...

On le voit, la mine et l'immigration occuperont une place importante dans ce récit. Mais la place

la plus importante sera consacrée à la guerre de 14-18, au vu de l'importance des documents qui couvrent cette période, traversée, nous le verrons également, par deux des membres de cette famille (avec des fortunes diverses)...

Une importante correspondance, sous forme de cartes postales des années 1910-1920 (pieusement conservées dans des albums par ma grand-mère), sera là pour, tour à tour, nous informer et non émouvoir sur le sort des enfants et des mères, des cousines et des tantes, et, enfin, des cousins et des oncles, leurs "Poilus" jetés dans ce conflit meurtrier.

 

Du premier acte de naissance d'Antonio Peralma (vers 1685) à celui de Lynne en 1960, j'ai essayé

de retracer ces nombreux destins mis à jour au fil des années : ces naissances, ces mariages, ces décès, toutes les vicissitudes qui font une vie. Je me suis efforcé de rendre ce récit distrayant, en l'illustrant de nombreuses photos et cartes postales ; d'y adjoindre, lorsque c'était possible, des documents sur les personnes et les événements concernés, des informations en lien avec l'histoire ou l'activité économique (mines de Traversella, de la Grand'Combe...).

 

 Si l'énumération des noms et des dates peut paraître fastidieuse (mais pourtant indispensable), il faut peut-être essayer simplement d'être en empathie avec ces personnes : cette famille pourrait être la vôtre, vous possédez peut-être des ancêtres mineurs, vous descendez peut-être, vous aussi, d'immigrés Italiens, Espagnols, Polonais ou Maghrébins ; vous aussi avez certainement quelques Poilus qui ont traîné leurs guêtres sur les champs de bataille de la Marne ou de la Somme et dont les noms sont gravés pour l'éternité sur les monuments aux morts de nos villages...

 

Enfin, si j'ai tenu à ce que ce travail soit traduit dans les trois langues, c'est par un souci évident d'accessibilité puisque, on le sait maintenant, la langue maternelle des Péralme, après avoir été tour à tour italienne et française, est maintenant anglaise. 

 Par l'accueil qui m'a été réservé dans la Vachiusella, berceau d'origine, l'intérêt suscité par mes recherches, je ne pouvais pas faire autrement que de leur offrir, à mon tour, ce parcours de l'un des leurs qui, parti de Drusacco vers 1807, travers les Alpes et dont des descendants s'établirent enfin aux États-Unis d'Amérique...

Une dernière chose, avant de commencer ce récit, sur le nom Péralma lui-même (orthographe originelle) : il est constitué de deux syllabes per et aima qui, en italien, signifie per = pour, aima = air (autre nom poétique de ranima). Et nous verrons - en tout cas, c'était mon intention - que cette histoire ne manque pas d'âme, et même, pourquoi pas, parfois, d'un supplément d'âme...

 

Alain Pinaud

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