La famille De LA FARE

 

BLASON : d’azur à trois flambeaux d’or allumés de gueules posés en pal.

 

DEVISE : lux nostris hostibus ignis

 

 

La maison de la FARE, est une des plus anciennes, des plus considérables et des plus illustres du LANGUEDOC.

 

Elle a pris son nom de la seigneurie DE LA FARE, dans les Cévennes, paroisse de SAINT ANDRE DE VALBORGNE.

 

 Les premières traces de cette famille  remonte avant 1170, ou déjà bérenguier de la FARE, en était le possesseur.

 

Ses descendants,se sont divisés en plusieurs branches ,jusqu'à onze branches pour le dix septième siècle,dont celle de MONTCLAR,de TORNAC,de SALENDRENQUES,de la SALLE,d’ALES,de la TOUR,de SAINT MARCEL D’ARDECHE,et de VENEJAN.

 

Au dix neuvième siècle, il ne restait plus que deux branches.

C’est la branche de VENEJAN, qui a obtenu l’érection de la terre de VENEJAN, en MARQUISAT, en 1756.

 

De ces nombreuses branches sont issues des chambellans, des gentilshommes de la chambre, des maréchaux, des lieutenants généraux, des évêques, un cardinal archevêque,

Des lieutenants du roi, des commandants et gouverneurs, des barons etc., etc.…

 

A noter que sous le pontificat de Léon XII, le neveu du cardinal de la FARE,

Fut nommé : DUC ROMAIN, en 1835 pour lui et ses descendants.

 

Je me suis intéressé à deux  personnages particulièrement célèbres de cette grande famille ; il s’agit du marquis DE LA FARE, Charles auguste et de son fils  le maréchal Philippes-Charles DE LA FARE.

 

Tout d’abord : Charles auguste DE LA FARE, né(en l’an 1644)  au château de VALGORGE en ARDECHE, décédé le 3 juin 1712), marquis DE LA FARE, comte de LAUGERES, baron de BALASUC, maréchal de camps et armées, capitaine des gardes du corps de Philippe d’ORLEANS, marié à Jeanne de LUX DE VENTELET, (décédée le 28 décembre 1691) contrat de mariage signé par le Roi le 7 novembre 1687.

 

Charles auguste DE LA FARE est l’auteur de mémoires, plus connu des biographes sous le nom du marquis DE LA FARE.

Nommé a 18 ans , maître du camp du régiment du LANGUEDOC,que son père avait aussi commandé, il fut rapidement présenté au Roi en décembre 1662. Un « extérieur »agréable, des manières nobles et douces, protégé de la duchesse de MONTAUSIER lui procurèrent un accueil des plus favorables à la cour.

Il accompagna le comte de COLIGNY, en 1664, avec un corps de six milles hommes, au secours de l’empereur, participa au combat de SAINT GOTHARD, et serai revenu en France, mais blessé lors d’un duel, il dut s’arrêter à VIENNE. En effet a cette époque, c’était un crime de participer a un duel. L’affaire fut qualifiée de simple rencontre et il pu a nouveau rentrer en France en 1665. Il devint sous lieutenant de la compagnie des gendarmes de Mr le DAUPHIN.

Il se distingua au combat de SENEF, de MULHAUSEN, de TURCKEIM.

Brillant soldat, dont la valeur fut reconnue sur les champs de bataille par le grand Condé, lui même, sa carrière s’arrêta, car des intrigues de galanterie, notamment avec la maréchale de ROCHEFORT, lui attirèrent les foudres de LOUVOIS.

En effet LOUVOIS, en était éperdument amoureux. Il brisa son avancement.

De cette romance, est tirée une considérable correspondance entre madame de Sévigné et sa fille.

 En 1677, il vend sa charge de sous lieutenant des gendarmes dauphins, au marquis de Sévigné. Lle 27 novembre 1684, il fut nommé capitaine de gardes de Monsieur, et prêta serment au Roi. Iil garda cette charge jusqu’a sa mort survenu le 3 juin 1712.

 

De l’union de Charles auguste et de Jeanne, sont issus :

- Philippe-Charles, maréchal de France, qui suit ;

- Etienne-joseph, évêque de VIVIERS en 1724, duc de LAON, pair de France

- Marie, qui épousa en 1706, son oncle Jean François DE LA FARE-MONTCLAR.

 

Philippe Charles, marquis de la FARE, né le 15 février 1687, entra aux mousquetaires du Roi en 1701, servit au siège de NIMEGUE en 1702, se trouva à la prise de BRISACH, à la bataille de SPIRE, et à la prise de LANDAU. Il se retrouva colonel du régiment du GATINAIS, servit au siége de VERSEIL, d’IVREE, et eu une « part brillante » à CASSINO, à SONCINO et devant TURIN.

 

Il se maria le 6 août 1713 à Françoise PAPAREL  fille de Claude PAPAREL, seigneur de VITRY, dont il eu :

Françoise Mélanie, mariée le 13 août 1735 à louis Claude de BOUTHILIER de CHAVIGNY, comte de PONT- sur- SEINE, colonel du régiment du CAMBRESIS, brigadier des armées du Roi.

 

Après son mariage, il fut employé à l’armée d’Espagne sous le maréchal de BERWICK, servit au siège de BARCELONE en 1714, et fut nommé brigadier le 1erjanvier 1716.

On le retrouve le 15 novembre1717, commandant du régiment de NORMANDIE. L’année suivante, il est nommé lieutenant général du LANGUEDOC, pour le VIVARAIS et la VELAY.

Il est fait, maréchal de camp le 10 avril 1720, et gouverneur du château d’ALES, et des Cévennes le 1er janvier 1721.

 

En mission en Espagne, il est fait chevalier de la toison d’or le 11 janvier 1722, et prend le commandement en chef du LANGUEDOC, par commission spéciale du 22 février 1724, et le Roi le fait chevalier de ses ordres le 13 mai 1731.

Il participa à l’armée du RHIN, notamment en se distinguant, à ETTLINGEN, à PHILISBOURG, et à WORMS.

Pendant cette campagne, il fut créé lieutenant général des armées le 1er avril 1735.

 

Il fut plus tard employé à l’armée de BAVIERE et de BOHEME, à l’armée d’Alsace, et participa à la défaite de Charles de lorraine. Le 20 décembre 1744, il fut créé chevalier d’honneur de madame la dauphine.

Au mois de juillet1747, il se démit de la lieutenance générale du comté NANTAIS, et fut envoyé à STARSBOURG pour y recevoir madame la dauphine. Le 3 décembre 1751, il obtint le gouvernement de GRAVELINES, et se démit de celui d’Alès.

 Il mourut à PARIS, sans descendance, le 4 septembre1752 des suites de la petite vérole, maladie qu’il avait contracté auprès de Mr le DAUPHIN, auquel il rendait des soins.

 

Des deux branches qui subsistaient au dix neuvième siècle, l’une était issue de Louis de la FARE, seigneur de la TOUR, frère cadet de jacques de la FARE, seigneur de la TOUR ancêtres du poète, et représentée par son Eminence, le cardinal de la FARE, archevêque de SENS, pair de France, premier aumônier de madame la Dauphine, la seconde branche descende de François DE LA FARE, seigneur de LASALLE et d’Alès, oncle du poète et représentée par Mr le marquis DE LA FARE-ALAIS. 

 

Je fini cette historiette par un poème du marquis DE LAFARE, en vous signalant que j’ai trouvé ces renseignements sur les ouvrages suivants 

: Catalogue des généraux français par Louis de la ROQUE.

: Biographie des hommes illustres par V. FELLER.

: Mémoires du marquis DE LA FARE, par lui-même, préfacées par L .J.N MONMERQUE.

 

Présents de la seule nature,

Amusements de mon loisir,

Vers aisés par qui je m’assure

Moins de gloire que de plaisir,

Coulez enfants de ma paresse,

Mais si d’abord on vous caresse

Refusez vous à ce bonheur :

Dites qu’échappés de ma veine

Par hasard, sans force et sans peine

Vous méritez peu cet honneur.

 

Thierry DUCROS